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Les 400 coups

Que l'on m'en mette 100 de plus !
Des coups comme ça j'en prendrais tous les jours...
Je l'ai dit et répété, Patrice Demers me fait vibrer. Attention, qu'il n'y ait aucun malentendu, je parle juste de son attitude et de sa cuisine. Sa façon d'aborder les préparations et de simplifier au maximum les processus de ses desserts pour que le commun des mortels puisse lui aussi se sentir chef le rende humain. Nous avons assez subis ces chefs prétentieux et imbus de leur personne, pour qui la cuisine est un art que nous ne pourrions jamais aborder sans avoir fait des années d'études ou être passés par les cuisines des chefs étoilés de l'Hexagone au grand complet. Les vociférations et les gesticulations de ces stars des fourneaux sont devenues insupportables et totalement déplacées à l'heure où l'on insiste pour que madame Dupont ou matante Tremblay remette la main à la pâte et jette aux orties ses menus de plats livrés à domicile.
TOUT LE MONDE PEUT CUISINER !

Pour en revenir à notre sujet, monsieur Demers, chef pâtissier de son état, en collaboration avec le chef cuisinier Marc-André Jetté et la sommelière Marie-Josée Beaudoin se sont fait plaisir en ouvrant un délicieux petit resto dans le vieux Montréal. À un jet de pierre de l'hôtel de ville, à coté du château Ramezay,  à cinq petite minutes à peine du métro Champs de Mars et vous voilà entre de très bonnes mains. Les plafonds sont perdus aux cieux, la déco urbain est chaleureuse, on s'y sent bien.
Le menu du midi est d'une simplicité et d'un prix déconcertant : 20 ou 25$... 
Oui, vous avez bien lu, il ne vous en coûtera que cette modeste somme pour excellemment bien manger, incroyable non ?
Pour 20$, deux services au choix, et pour 5$ de plus les trois services. Les vins au verre oscillent entre 7 et 12$, pour les bouteilles pas de secret, la SAQ et ses taxes démentielles sont passées par là...
Le carpaccio en entrée est délicat et fondant. Mon papa en 100% pur Alsacien s'est décidé pour la terrine de porcelet et a menacé d'aller dévaliser la chambre froide...
La tablée au (presque) complet a optée pour le poisson, du doré parfaitement cuit, du maquereau croustillant et moi pour ne pas faire comme tout le monde j'ai pris la bavette.
Il n'y a tout simplement rien à dire, c'était parfait, très bien cuit, très bien présenté, très bien servi. 
La présence discrète de la sommelière est efficace sans jamais être oppressante (je travaille en restauration et suis TRÈS critique...).


Le dessert. Je répète : LE DESSERT.

Impossible de résister au petit pot de crème au chocolat, caramel et sel de Maldon qui a fait sa renommée. Je sais maintenant que je serais prêt aux pires bassesses pour ce dessert !
J'ai également goûté au vert : un pot de yogourt au chocolat blanc, granité de pomme verte, un peu de coriandre, de pistache et une bonne huile d'olive. Ah ! la fraîcheur et la légèreté d'un dessert pas trop sucré, le choix idéal pour achever un repas.
Un feu d’artifice dans le dedans de ma bouche, du bonheur à l'état brut !




Un bémol ? Oui monsieur 
Pourquoi les livraisons ont elles eut lieu en plein milieu du service ? Quand enfin le pain, les produits frais et autres denrées ont finis leur transhumance vers la chambre froide, c'est le livreur de boissons qui est arrivé. Nous étions près de la porte et le vent en s'engouffrant nous a rapidement rappelé que nous étions encore en février...

 Mais ça c'est juste pour balancer avec toute la satisfaction vécue un peu plus haut... Courez y !


Patrice Demers, Marie-Josée Beaudoin et Marc-André Jetté
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